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| le livre du 5 juin | |
| | Auteur | Message |
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claudine nouvau membre
Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 01/06/2008
| Sujet: le livre du 5 juin Jeu 5 Juin - 14:41 | |
| C’est en ces termes que He Rong Er. Ancienne dame de la cour impériale chinoise résume sa vie. Entrée à la cour à Treize ans, d’origine mandchoue, elle fut mariée à dix huit ans, faveur de l’impératrice douairière Cixi, à un eunuque. Après un an de vie conjugale insupportable, elle demanda la permission de retourner auprès de l’impératrice, et l’obtint : cas exceptionnel, si l’on connaît les règles ancestrales de la cour. Elle a donc servi Cixi vers la fin de son règne, et particulièrement bien connue la vie quotidienne de la cour .jusqu’à la fin de sa vie en tant que femme de ménage. Un jeune chinois la rencontra, tandis qu’il étudiait l’histoire à l’université de Pékin. Il s’intéressa à sa vie, lui rendit fréquemment visite, l’employa même des années chez lui. Ill nota au fur et à mesure, avec minutie, les Mémoires de cette dame discrète dont la vie exceptionnelle, avec toutes ses merveilles et ses horreurs, se transforma rapidement en cauchemar. Voilà ce que révèlent les mémoires d’une dame de la cour dans la cite interdite.
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| | | claudine nouvau membre
Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 01/06/2008
| Sujet: livres Lun 9 Juin - 14:14 | |
| Les années" d'Annie Ernaux Annie Ernaux - Photo C. Hélie - Gallimard Que retient-on, au cours d'une existence, de la mémoire collective ? Rappelez-vous du 21 avril 2002 : qu'aviez-vous voté ce jour là ? Souvenez-vous du 11 septembre 2001. Que faisiez-vous alors que les tours du World Trade Center s'écroulaient à New York ? Ces dates sont restées gravées dans vos mémoires, comme dans celles de vos contemporains. Mais vos souvenirs, eux, sont mêlés à votre vie personnelle. Dans "Les années", Annie Ernaux se livre à ce délicat exercice: l'aller retour entre ce qui appartient à tous et ce qui n'appartient qu'à elle. Le livre débute avec les réminiscences d'une France rurale des années 50 qui découvrait, avec la croissance, la médecine de masse : "on attrapait la gale, des poux, asphyxiés sous une serviette à la Marie-Rose. On grimpait à la file dans un camion de la radio pour la tuberculose en gardant manteau et cache-nez. On passait la première visite médicale en riant de honte d'être juste en culotte dans une salle que ne réchauffait pas la flamme bleue courant dans un plat rempli d'alcool à brûler sur la table â côté de l'infirmière...Les discours disaient qu'on représentait l'avenir". Il se poursuit avec les années 60 désormais symbolisées, un peu vite, par 1968. Sous la poussée d'une jeunesse qui n'en peut plus des blocages d'une société ultra-conformiste, le monde bascule. Et Annie Ernaux de rendre, si vivace, le choc ressenti à la lecture du manifeste des "343" publié le 5 avril 1971 par le Nouvel Observateur. "On ne se souviendrait ni du jour ni du mois -mais c'était le printemps - seulement qu'on avait lu tous les noms, du premier au dernier , des 343 femmes -elles étaient donc si nombreuses et on avait été si seule avec la sonde et le sang en jet sur les draps - qui déclaraient avoir avorté illégalement". Si seule", elle a décidé, à partir de ce moment, de ne plus l'être, se jetant à corps perdu dans quelques-uns des combats des années 70, notamment en militant avec le MLAC (mouvement de libération de l'avortement et de la contraception). Mais l'ouvrage, jusque là fluide et passionné, faiblit au tournant des années 80 - divorce sur le plan privé, arrivée au pouvoir, dans la sphère publique, d'une gauche tant attendue avec l'élection de François Mitterrand à l'Elysée en mai 81. Le récit s'enlise, au fur et à mesure que la narratrice prend de l'âge. Moins d'empathie avec un monde moins en phase avec l'écrivain ? Si certaines formules restent percutantes, les ères Mitterrand, puis Chirac, nous sont rendues comme un édredon dans lequel on s'enfonce et s'endort. La romancière a-t-elle réussi son pari de "saisir cette durée qui constitue son passage sur la terre à une époque donnée, ce temps qui l'a traversée, ce monde qu'elle a enregistré rien qu'en vivant" ? Plutôt oui, mais le récit ne garde sa flamme que le temps de la jeunesse. -> "Les années" Annie Ernaux (Gallimard, 241 pages, 17 euros) Anne BRIGAUDEAU Publié le 06/06 à 10:26 | |
| | | claudine nouvau membre
Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 01/06/2008
| Sujet: le livre du 13 juin Ven 13 Juin - 20:17 | |
| -L'envie d'écrire " petite rue des bouchers " est née de mon goût pour les romans noirs et de ma rencontre avec Jérome Charyn, un des maîtres du genre, qui m'a prodigué stimulations, conseils et encouragements. < Le Bruxelles des années 50 où, tout jeune musicien, j'ai découvert pendant deux mois le monde de la nuit, de la pègre, de la drogue, de la prostitution et du jazz, m'a fourni le décor et les personnages de cette fiction "autobiographique" en forme de "polar". C"est aussi un hommage à une Belgique qui s'est montré hospitalière et savoureuse et dont l'exotisme fascinait le jeune Mediterannéen exilé que j'étais. " Toute ressemblance avec des faits réels n'est absolument pas fortuite : dans la boîte où je jouais, l'inoubliable Grenier de la Petite rue des Bouchers, j'étais , à mon piano, le spectateur ( et parfois l'acteur ) privilégié de toutes les intrigues et tous les trafics qui s'y tramaient. " Ce récit a été aussi l'occasion de me souvenir des amours et des amitiés de cette époque qui ont marqué profondément ma vie affective et musicale >> | |
| | | claudine nouvau membre
Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 01/06/2008
| Sujet: lelivre du 13 juin Ven 13 Juin - 20:48 | |
| rectification : l'auteur de '"la rue des bouchers " est l'oeuvre de Georges Moustaki.
j'ignorais qu'il eut ce talent, j'ai lu ce livre, je l'ai trouvé " extra " | |
| | | claudine nouvau membre
Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 01/06/2008
| Sujet: Re: le livre du 5 juin Mar 24 Juin - 19:34 | |
| La sortie du film de Diane Kurys offre un prétexte idéal à se plonger dans l'excellente biographie de Marie-Dominique Lelièvre parue en début d'année chez Denoël. Elle emprunte la grâce à son sujet. "Pour écrire ce livre", explique-t-elle en préambule, "je n'ai pas passé des milliers d'heures à interroger tous ceux qui se sont trouvés à un moment ou a une autre sur son passage éclair. Je me suis concentrée sur une cinquantaine de témoignages et en premier lieu le sien. Je l'ai lue et relue. J'ai rencontré ses amis les plus chers...J'ai visité ses maisons, feuilleté ses livres et ses dictionnaires, consulté ses manuscrits et sa garde-robe, sa discothèque et dormi dans son lit. Ce livre est un récit de voyage au pays de Sagan". Un voyage qui est celui de toute une génération : celle qui a connu, enfant, l'horreur de la guerre et entend désormais vivre vite. Voici le trop doué et si dilettante Bernard Frank, payé des années par Julliard pour écrire un roman qui ne vit jamais le jour. Voici la délicieuse Florence Malraux, fille d'Andrée et de Clara, femme d'Alain Resnais, ange bienfaisant qui tente d'apaiser les tourmentes. Voici le voltigeant Jacques Chazot qui complète la brillante bande de Sagan, si drôle, si vive, si impressionnante que le polytechnicien Claude Perdriel (patron et principal actionnaire du "Nouvel Obs") craint d'y jouer les balourds de service. Mais les fêtes elles-mêmes perdent de leur éclat. Depuis son accident de voiture à 22 ans, en Aston Martin, Sagan est accro à la morphine. S'y ajoute ou s'y substitue l'alcool, puis la cocaïne. Ses amis se compromettent avec tout ce Paris compte de dealers pour lui fournir les substances qu'elle réclame. Lorsque la passion de sa vie, Peggy Roche, meurt d'un cancer, l'écrivain reste orpheline. En manque de tout : drogue, amour, affection. Ses droits d'auteur ne suffisent plus à combler ses dépenses, gouffre sans fond. Elle meurt ruinée, ne laissant à son fils que des dettes. Et à nous le souvenir d'une étoile filante dans le ciel littéraire de l'après-guerre. Merci à Marie-Dominique Lelièvre de nous l'avoir rendue si proche, si fragile et si lumineuse. -> "Sagan à toute allure" Marie-Dominique Lelièvre (Denoël) | |
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